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UNE NUIT EN PRISON POUR POLKA

Cette histoire s’est déroulée à l’aube du nouveau millénaire. Alors que certains se remettaient à peine du Réveillon, Polka et ses maîtres allaient vivre cet événement de façon beaucoup moins festive.
Voici leur histoire : celle d’une maîtresse qui aurait tout fait pour sauver sa chienne d’une bavure policière.

Janvier 2000.

Vers 17h, mon ami décide d'aller se promener dans notre quartier, dans le centre de Paris, en compagnie de Polka, notre chienne Amstaff non LOF, alors âgée d'un peu plus d’un an. Celle-ci est déclarée en première catégorie, tatouée et vaccinée comme il se doit. Trois policiers en civil de la Brigade canine se présentent à lui, afin d’effectuer un contrôle des papiers du chien. Mon ami s’exécute et présente le carnet de santé, ainsi que ses diverses attestations. Rapidement, les policiers se montrent soupçonneux envers lui, et envers mon chien par conséquent!
L’altercation verbale est inévitable, mon ami a tout juste le temps de m’avertir qu’on l’embarque au Commissariat de notre quartier.

18h00
J’arrive sur place, paniquée. Je me rend immédiatement à l'accueil et demande à voir mon ami, incarcéré pour un simple contrôle de papiers de chien. La personne n’est visiblement au courant de rien. Toujours angoissée, je descends maladroitement les escaliers. Vision d’horreur : mon ami est menotté à une chaise du hall, sans notre chienne. Toutes ses affaires personnelles ont été confisquées et il lui est interdit de téléphoner ou de se déplacer. La situation est impressionnante et totalement surréaliste ! Un agent s'interpose brutalement entre lui et moi et me signifie sèchement, d’un ton vulgaire, que toute communication est interdite et que je dois "dégager de là"!
Le choc et quelques larmes plus tard, je tente de me renseigner auprès d'autres agents et leur demande de l’aide. Personne ne sait quoique ce soit au sujet de ma chienne. Heureusement, je compte dans mes relations personnelles, des personnes travaillant à la Préfecture de Police. Je passe donc plusieurs coups de fils afin de débloquer cette situation.

20h30
Un ami me rejoint pour me "soutenir". J'en ai bien besoin!
Mes amis me rappellent. Après quelques prises d’information sur cette affaire, ils m’apprennent que mon ami se serait montré agressif, qu'il n'aurait présenté aucun des papiers demandés et qu’il a été, par conséquent, mis en garde à vue… Je tombe des nues. Grâce à cette intervention, mon ami est rapidement "libéré".

23h00
Je lui demande de sortir du commissariat, il est bien évidement énervé de tout ce qui vient de se passer. Je préfère parler seule aux agents, le plus calmement possible, afin d’obtenir enfin des informations sur ma chienne. Les mêmes agents de la brigade canine me tendent un Procès verbal pour "non présentation de papiers et non déclaration d'un chien de 1ère catégorie" d'une valeur d'environ 250 Euros! A ce moment précis, l’amende m'importe peu. Je veux juste récupérer ma chienne, qui a de graves problèmes dermatologiques. Leur réaction est cynique. Me riant presque au nez, ils m’annoncent que je ne peux la voir, ni la soigner. Ma chienne est destinée à partir, dès le lendemain matin, pour la SPA de Gennevilliers. Je suis dans tous mes états, la situation dérape totalement.

Je passe ma nuit entière à contacter toutes les personnes susceptibles de m'aider. A 6h du matin, une amie me rassure et me dit qu'elle a fait « le nécessaire », que ma chienne ne partira pas pour la SPA et que je pourrai donc la récupérer très rapidement. Effectivement, à 7h30, un policier sonne à ma porte et me présente une convocation pour venir la chercher.
L’équipe est différente, c’est celle de jour. Le lieutenant souhaite connaître notre version des faits pour prendre notre déclaration. Il nous fait ensuite la lecture du rapport de l'agent de la Brigade Canine, affirmant que nous n'avons procédé à aucune déclaration de chien de première catégorie.
Bien malheureusement pour cette personne, ma chienne a bel et bien été déclarée… dans ce même commissariat ! Je conseille immédiatement au lieutenant de faire une recherche dans leurs archives. Surprise, celle-ci existe bel et bien et se trouve en leur possession! Le lieutenant convoque aussitôt le commissaire. Tous semblent très gênés de la situation. De surcroît, nous nous apercevons rapidement que la Brigade Canine a fait disparaître les papiers du chien pendant le contrôle! Nous remplissons donc une nouvelle déclaration, la nôtre ayant probablement été détruite, et je me fais une joie de rendre son Procès verbal au commissaire, qui se confond en excuses, de longues minutes durant…

Nous pouvons enfin reprendre notre chienne. Elle est dans une cage, trop petite, en extérieur et en plein courant d’air. Nous sommes en janvier, Polka tremble de froid. Elle est évidement heureuse de nous revoir, mais semble apeurée et me fais fête à outrance. Tous les policiers du commissariat me disent qu'elle a été vraiment très gentille. Visiblement, certains ont été la voir pendant leur garde et ont joué avec elle toute la nuit. Quel chien méchant et dangereux, en effet.

Après cette mésaventure, et sur les conseils de différentes personnes, j'ai décidé de ne pas en rester là.
Grâce à l'une de mes connaissances, qui travaille à la Préfecture de Police, j'ai décidé de porter plainte contre les agents de la Brigade Canine pour: "destruction de papiers officiels" et "atteinte à la liberté d'aller et venir", concernant mon ami. Cette plainte fut enregistrée en interne ; les agents concernés furent convoqués ultérieurement, sans savoir d'où provenait cette plainte, et ont reçu un blâme.
Ce n'est peut être rien, comparé à la détresse que j’ai ressenti ces jours là, mais il était pour moi indispensable de « marquer le coup », afin qu’un minimum de justice soit rendu à Polka.



02/10/2007
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