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"UNE SAUVAGERIE EXCEPTIONNEL"

“Un épisode de sauvagerie exceptionnel”

Publié le 14 novembre 2007

Hier, Claude Vitry comparaissait devant le tribunal correctionnel en comparution immédiate. Ce Saint-Joséphois de 41 ans devait répondre du comportement de ses deux chiens croisés pit-bull. Les deux bêtes, après s’être échappées de son domicile en son absence, ont semé la terreur dans le quartier de la rue Bourgine.

Les faits

Le 18 avril 2007, un jeune garçon remonte la rue Bourgine. Il passe devant le numéro 17, la propriété de Claude Vitry. Ce Saint-Joséphois âgé de 41 ans possède deux chiens. Ce jour-là, ils montent la garde dans la cour de la case. Le premier, appelé Bob, est un croisé staffordshire terrier mesurant une cinquantaine de centimètres au garrot de couleur marron. Le second, Hank, est un croisé pit-bull de couleur blanche de la même taille. Au passage du mineur, Bob saute par-dessus la clôture, se jette sur l’enfant et le projette au sol. Le chien le mord au bras droit plaqué devant son visage en guise de protection. Claude Vitry intervient in extremis et reprend le contrôle de son chien avant l’arrivée des gendarmes. Avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi sur les chiens dangereux, la police municipale conseille au prévenu d’euthanasier ses chiens au début octobre. En vain. Dimanche soir, les deux animaux sautent de concert la barrière, haute d’un mètre. Ils divaguent dans la rue et s’en prennent à un premier riverain. Daniel Ibaho, le dos tourné au portail, aperçoit les deux chiens dans sa cour. Il tente de s’échapper. Un chien lui saute dessus. Il parvient à se dégager. Son fils lui porte secours et repousse les chiens avec une chaise. Quelques mètres plus loin, Bob et Hank pénètrent dans la propriété de la famille Idemont. Sous les yeux des parents, les deux bêtes s’approchent de leur petit garçon de 3 ans. Ils sont stoppés dans leur élan par une chienne, une femelle pékinoise. Elle s’interpose et reçoit plusieurs morsures. Le père met les chiens en fuite à l’aide d’une barre de fer. Les deux pit-bulls s’en prennent ensuite à un yorkshire, qu’ils égorgent. De retour chez lui, son propriétaire découvre le cadavre de son animal familier. Enfin, sur le seuil de la barrière de sa voisine, Thérèse Grondin est mordue par-derrière à la cuisse. Les gendarmes, suivis des techniciens de la fourrière animale, se rendent sur les lieux. Claude Vitry regagne son domicile et assiste à la capture de ses deux chiens. Il est placé en garde à vue pour violation d’une obligation de sécurité exposant autrui à un danger de mort ou de blessure. Une perquisition est menée à son domicile, où les militaires découvrent trois pieds de zamal.

L’audience

Le président du tribunal Bruno Lataste livre les conclusions éloquentes du rapport d’expertise comportementale des deux chiens par le vétérinaire Cosette. « Les deux chiens mesurent une cinquantaine de centimètres et sont exclus de la première catégorie. Le chien blanc présente le comportement d’un animal équilibré. Le chien marron se montre très agressif. Il présente les signes d’une phobie à l’homme, il est très dangereux. » Claude Vitry assure pourtant avoir tout fait pour sécuriser l’enclos de ses animaux de compagnie. « Après l’agression d’avril 2007, je les ai enfermés derrière une tôle de 2 mètres de hauteur. Mais ils ont trouvé un moyen de s’échapper », regrette le prévenu. L’avocate de la partie civile, Me Nathalie Cintrat, s’en donne à cœur joie. « Il n’a jamais su à quelle catégorie ils appartiennent. Ces familles, ces victimes ont vécu un épisode de sauvagerie exceptionnel. Depuis le mois d’avril, il n’a rien fait pour empêcher un nouveau drame. Il n’a aucun sens des responsabilités », plaide-t-elle. Le vice-procureur Sami Ben Hadj Yahia va dans le même sens. « Un chien présente un comportement agressif et fait de nombreuses victimes. Nous sommes face à un manque de prudence, à une véritable négligence », remarque-t-il avant de réclamer 12 mois de prison avec sursis et la confiscation des Pit-bull. Pour la défense, Me Frédéric Hoareau insiste sur la tentation facile de céder à la psychose. « Ces deux chiens ne sont absolument pas de première catégorie. Ce sont des chiens que n’importe quel propriétaire peut avoir. En les mettant derrière une clôture plus haute, mon client a fait preuve d’une volonté de sécurité du site », assure-t-il.

Compte rendu d’audience Romuald Lenorma

Source: http://www.clicanoo.com/index.php?id_article=168908&page=article



14/11/2007
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